Origine et histoire du drapeau pirate le Jolly Roger

JOLLY ROGER : ORIGINE ET HISTOIRE DU DRAPEAU PIRATE


Les aventures des pirates ont donné lieu à de nombreuses légendes qui intéressent toujours autant les grands et les petits. Si tu fais partie de ces fans de piraterie, tu dois sûrement connaître le fameux drapeau pirate. Beaucoup se demandent comment ce pavillon noir a fait son apparition dans l’histoire. C’était en 1700 qu’il avait fait l’objet d’un tout premier signalement.

Depuis, il a porté le nom de Jolly Roger. De nombreuses hypothèses sur son histoire existent, mais ce qui est sûr, c’est que ce pavillon noir à tête de mort avait suscité de la peur autrefois. Quelles sont ses origines ?

Que sait-on sur l’origine de la Piraterie ?

Origine de la piraterie

Le pirate a toujours été une source de peur. Autrefois, quand les marins voyaient le fameux pavillon pirate, ils faisaient demi-tour ou se préparaient à un éventuel pillage.

En effet, ce terme signifie bandit. En ce qui concerne l’origine de ce fameux Jolly Roger, elle remonte aux années 1 700. Voici les principales hypothèses que tous les passionnés d’histoire de piraterie doivent savoir.

La signification du mot pirate en latin et en grec

L’histoire de la piraterie ne cessera jamais de surprendre. Elle renferme une multitude de symboles plus ou moins connus du grand public qui sont de véritables richesses pour l’histoire.

Squelette Pirate

De nos jours, tu utilises des termes relatifs à la piraterie de façon anodine et pourtant, autrefois, ils avaient des sens très différents.

  • En latin, par exemple, le mot pirate puise son origine dans un terme qui signifie : celui qui entreprend de tenter fortune : « pirata ».
  • Issu du grec « peiratês », il signifie simplement brigand. Eh oui ! Les pirates étaient des bandits des mers qui pillaient et volaient les bateaux. Ils étaient des hors-la-loi qui régnaient sur les océans.

Le drapeau pirate en 1561

En 1561, il y avait un pavillon avec un fond en noir et deux épées croisées en rouge sang en Espagne. C’était Lope de Aguirre qui s’en servait lorsqu’il se rebellait contre l’empire espagnol.

Quoi qu’il en soit, en tant que marin et historien, Fernandez Navarrete avait précisé qu’il existait à l’époque deux types de drapeaux pirates.

  • Celui de la mort était utilisé avant les embarquements.
  • Et l’autre de couleur rouge sang était hissé en principe pour indiquer que l’on voulait « se battre jusqu’au bout ».

Les différentes hypothèses de l’origine du drapeau pirate, le Jolly Roger

Origine Jolly Roger

Pourquoi le drapeau pirate s’appelle le Jolly Roger ? Le terme « Jolly Roger » est le nom traditionnel anglais du célèbre drapeau pirate noir avec un crâne et deux tibias croisés blanc. Plusieurs hypothèses existent sur l’origine du pavillon à tête de mort.

D’ailleurs, l’appellation drapeau pirate est un peu fausse bien que dans la plupart des cas, les gens les appellent ainsi par habitude. Les pirates et corsaires, de leur côté, utilisaient surtout le terme pavillon.

Aujourd’hui encore les historiens ne sont pas d’accord sur la véritable origine du Jolly Roger, il ne tient donc qu’à vous de choisir celle que vous préférez.

Hypothèse 1 : Première apparition du Jolly Roger avec le pirate français Emmanuel Wynne

Jolly Roger Pirate Emmanuel Wynne

Selon l’histoire pirate, il aurait une origine française, mais ce nom aurait résulté d’une fausse traduction. Pour montrer qu’il était différent des autres, Emmanuel Wynne, un des pirates français les plus célèbres, avait eu la bonne idée de créer ce drapeau noir décoré avec une tête-de-mort ainsi que deux tibias qui se croisent et un sablier.

Ce Français s’était surtout spécialisé dans les marchandises anglaises. Ses compatriotes, de leur côté, l’avaient considéré comme un héros.

Selon les archives, dans les Caraïbes, les membres de la piraterie française l’avaient appelé « joli rouge », mais c’était assez difficile à prononcer pour les marins anglo-saxons, donc ces derniers l’avaient prononcé « Jolly Roger ».

Drapeau Emmanuel Wynne

C’était en 1 700 qu’on voyait ce pavillon flotter non loin des côtes cubaines de Santiago. C’était le capitaine du His Majesty’s Ship Poole qui l’avait signalé à la suite de l’attaque de son bateau au large de Cuba par Emmanuel Wynne.

Dès que les flottes l’apercevaient de loin, ils comprenaient le message que ce pavillon sous-entendît : « se rendre ou mourir ». C’est la raison pour laquelle il suscitait beaucoup de peur sur les océans.

Depuis, ce pavillon pirate était devenu le symbole de l’authenticité du drapeau des pirates qui le hissaient fièrement. Il était très présent lorsque les marins étaient en quête de la route des Indes réputée pour ces richesses. Son histoire est éternelle et se transmet de siècle en siècle.

Avec le temps, certains navires pirates ont remplacé les tibias par deux sabres.

Hypothèse 2 : Jolly Roger, un combattant sicilien révolutionnaire

Jolly Roger aliais Roger II de Sicile

D’après certains historiens, ce grand symbole que représente le Jolly Roger date d’une époque plus lointaine que 1 700 d’Emmanuel Wynne. Son origine serait chrétienne.

L’existence de ce drapeau de flibustiers remonte entre 109 et 1154, une période pendant laquelle Roger II de Sicile vivait. Ce dernier était un homme révolutionnaire qui utilisait ce drapeau lors de ses combats aux côtés de la puissance papale. Il était même surnommé Jolly Roger.

Un jour, il était devenu un dirigeant de la flotte des Templiers. En mer, il avait tendance à utiliser le Jolly Roger afin d’affronter les navires en provenance de l’Europe.

Et longtemps après la mort de Roger II de Sicile, au 14e siècle, un autre navire des Templiers utilisait ce drapeau. Cette flotte était ensuite devenue clandestine à la suite d’une trahison de certains membres de ses équipages, devenant ainsi des pirates.

Hypothèse 3 : Une apparition dans la guerre de succession espagnole

Guerre de succession espagnole et Jolly Roger

Selon certaines sources, il est fort possible que le drapeau pirate se soit démocratisé lors de la guerre de succession se déroulant en Espagne et en Corse.

À cette époque dans l’océan Atlantique, il y avait eu une confrontation entre les monarchies catholiques et les États protestants, néerlandais et anglais. Certains pirates, qui n’avaient aucun lien avec l’ordre de Malte, se servaient du pavillon afin de l’utiliser pour le pillage. Leur but était d’intimider leurs cibles.

Par ailleurs, en 1728, Daniel Defoe avait révélé dans la deuxième édition de son livre intitulé « Histoire générale des pirates » que le capitaine Francis Spriggs, portait le nom de Jolly Roger. Cet homme était un pirate des mers anglais très modeste.

Autres hypothèses sur l’origine du drapeau des pirates, Jolly Roger

Origine Drapeau Pirate

En 1811, Francis Grose avait expliqué dans son Dictionnaire classique de la langue vulgaire que ce terme Jolly Roger était une expression argotique à l’état pur.

Au XIXe siècle d’ailleurs, il était utilisé dans certains dictons. « Jolly » signifiait surtout gai, tête joyeuse et tête de folie. Il existe également une probabilité que ce drapeau pirate lançât une ironie contre Woodes Rogers, un gouverneur très détesté aux Bahamas.

À quoi servait le drapeau pirate ?

Le pavillon pirate n’était pas uniquement un symbole. Il était un véritable outil de communication avec lequel les pirates intimidaient et menaçaient les navires ciblés. Il existait beaucoup de drapeaux pirates, mais c’était le Jolly Roger qui était le plus connu. Historiquement parlant, il était à l’image de la célèbre expression « memento mori » qui signifie « souvenons-nous que nous allons mourir ».

Le Jolly Roger, une arme d’intimidation redoutable

Pirate flag Jolly Roger

Les pirates des Caraïbes se servaient du Jolly Roger pour voler les trésors et piller les navires. Leur but était d’intimider leurs cibles, mais de manière très rusée.

En effet, si tu as pu croire que ce pavillon légendaire était hissé en permanence, sache que ce n’était pas du tout le cas. Ils ne le hissaient que lorsqu’ils voulaient passer à l’action : c’est-à-dire attaquer les navires convoités pour leur voler leur butin.

Pour cela, les pirates avaient mis en place des stratagèmes très efficaces afin de ne pas laisser le temps à leurs victimes de fuir. En général, ils affichaient un étendard similaire à celui des bateaux cibles afin de les mettre en confiance. Et lorsque c’était le cas, ils se rapprochaient plus facilement de ces derniers. Quand ils ne pouvaient plus fuir, c’était à ce moment précis que les pirates hissaient leur emblème funeste, le Jolly Roger.

Navire Pirate prêt à l'abordage

Avant chaque abordage de vaisseau ennemis, les brigands des mers hurlaient afin que les adversaires se rendent sans se battre. De plus, ils n’avaient pas d’autre choix puisque se lancer dans une bataille avec les pirates était très dangereux, car ils risquaient vraiment de se blesser.

Et effet, après de mauvaises blessures et sans médecins compétents à bord du navire, les marins rendaient l’âme. Parfois, les malades souffraient énormément à cause de la fièvre, mais aussi de la gangrène avant de succomber à leurs blessures. Une mort tragique ! Afin d’éviter une telle situation, ils préféraient se rendre et laisser les pirates piller leur navire.

Le drapeau Jolly Roger, un moyen de communication sur les mers

Bateau pirate avec pavillon noir

Sur les mers et les océans, l’utilisation d’un pavillon par les navires était très règlementée. Les drapeaux avaient leur signification et constituaient même un moyen de communication. Chaque pays avait son propre pavillon. Quand le membre de l’équipage d’un navire corsaire ou flibustier souhaitait saluer ceux d’un autre, ils descendaient celui-ci, puis le hissaient.

Certaines pratiques étaient également des codes que seuls les marins connaissaient. Par exemple lorsqu’un bateau de pirates clouait son pavillon au mat, cela signifiait qu’il souhaitait lutter jusqu’à la mort. Et personne dans l’équipage n’avait le droit de le baisser.

En revanche, quand un navire acceptait sa défaite, il baissait son drapeau et l’adversaire comprenait le message et cessait les combats.

À noter également que la couleur du pavillon avait une signification. En général, les marins d’antan utilisaient les couleurs rouge, noire et blanche.

  • Le pavillon rouge signifiait le lancement d’un combat. Et si la toile rouge avec une ou des têtes de mort était hissée, cela signalait que les pirates voulaient que leurs adversaires prennent connaissance de leur intention de se lancer dans une bataille sans merci.
  • Le pavillon noir, quant à lui, informait les autres navires d’une mutinerie dans le bateau.
  • Enfin, le pavillon blanc était utilisé pour annoncer que les membres de l’équipage voulaient faire la paix.

Comment étaient fabriqués les pavillons pirates ?

Fabriquer un drapeau pirate

Le Jolly Roger était dans la plupart des cas confectionnés par les pirates eux-mêmes. À l’époque en effet, il n’y avait pas encore de boutiques spécialisées dans la vente de ces accessoires comme la notre aujourd’hui. (voir nos drapeaux pirates)

Les matelots utilisaient souvent des morceaux de voiles et faisaient eux-mêmes les coupes ainsi que les coutures. Cela explique pourquoi les bords des pavillons pirates n’avaient pas l’air très nets puisque les hommes n’avaient pas le même savoir-faire et la délicatesse que les femmes en matière de couture. Mais cette allure du drapeau pirate contribuait aussi à terroriser les adversaires.

Qui sont les pirates les plus connus et qu’en est-il de leur pavillon ?

Le simple fait de regarder le Jolly Roger nous renvoie aux pirates les plus impitoyables de l’histoire. Même de nos jours, les capitaines légendaires continuent d’inspirer les passionnés de la piraterie de tout âge.

Voici les plus connus et certains avaient un degré de méchanceté nettement supérieur à la normale. (Découvrez notre article sur les 12 drapeaux de pirates les plus célèbres de la piraterie)

Emmanuel Wynne et son Jolly Roger

Ce pirate français faisait partie de ceux qui avaient hissé le Jolly Roger tel que tu connais sur son navire. Le pavillon d’Emmanuel Wynne avait donc la signification que le temps s’écoule et qu’il fallait se rendre ou mourrir.

C’était le capitaine John Cranby, l’homme qui était aux commandes du HMS Poole, qui avait décrit ce drapeau dans le monde contemporain et c’était d’une grande rareté. Ce navire avait lancé une attaque contre celui de Wynne en juillet 1700. Cette scène se déroulait en juillet 1700, au large des archipels cap-verdiens.

À la suite de ce heurt, Emmanuel Wynne quittait cette zone afin de se rendre aux Caraïbes. Ils estimaient en effet que ces eaux offraient plus de rentabilité en attaquant les navires originaires de l’Espagne et de la Grande-Bretagne. Le sort de ce pirate français reste inconnu aujourd’hui encore.

Calico Jack, le pirate qui avait personnalisé le Jolly Roger

Jack Rackham, surnommé Calico Jack, avait eu l’idée de personnalisé le Jolly Roger. Au début, ce pavillon arborait une tête-de-mort avec deux tibias croisés.

Mais ce pirate avait effectué des modifications à l’image en changeant les tibias contre deux sabres. Celles-ci étaient d’ailleurs une représentation de la puissance. Sur son navire, tu pouvais voir ce pavillon joliment personnalisé et brodé sur de la voile noire.

À savoir que ce capitaine était parmi les rares pirates à recruter des femmes dans son équipage. Rackham est devenu une célébrité à notre époque en raison de son personnage dans la série “Black Sails”. Ce pirate est également présent dans le jeu vidéo “Assassin’s Creed IV : Black Flag”.

Toutefois, sa carrière dans la piraterie dura seulement deux ans. Il participa à la piraterie pour la toute première fois en 1718 lorsqu’il travaillait à bord du Ranger de Charles Vane en tant que quartier-maître. Il est promu capitaine quand ce dernier avait été retiré de son poste.

Pendant ces deux ans de carrière, il eut l’occasion de commander de nombreux bateaux à ne citer que le Kingston. Et à chaque fois, il hissait le même pavillon pirate. Il s’agit d’une toile avec deux épées croisées avec un crâne au-dessous.

Barbe Noire, l’un des plus connus

De son vrai nom Edward Teach, Barbe Noire était certainement l’un des pirates les plus sanguinaires de l’histoire. Il faisait très peur aux navires marchands à son époque.

Au 18e sièclece capitaine pirate a terrorisé les Antilles avec sa réputation de fer. Avec son équipage, il était parvenu à capturer de nombreux bateaux et butins.

Son navire, baptisé Queen Anne’s Revenge était facile à reconnaître grâce à son pavillon qui diffère un peu du fameux Jolly Roger. Il utilisait une toile avec un squelette à cornes blanc représentant le diable. La main droite de celui-ci tenait un sablier et celle de gauche avait une lance qui était pointée sur un cœur en sang.

Black Bart, le plus riche des pirates

Bart le Noir ou Black Bart en anglais portait le nom de Bartholomew Roberts de son vivant. Il était un pirate de 1719 à 1722. Mais il avait raflé plus de 400 captures de vaisseaux pirates et créer le code des pirates.

Tout avait commencé quand le navire sur lequel il se trouvait était réquisitionné par des pirates. En captivité, on l’avait forcé à rejoindre l’équipage d’Howell Davis.

Le navire avait alors rejoint l’île de Principe en Afrique où le capitaine Davis fut abattu par la troupe portugaise qui avait appris que ce dernier était un pirate. Roberts fut par la suite élu capitaine du navire. L’occasion pour lui de dessiner son tout premier pavillon.

Bartholomew Roberts était surtout connu pour sa grande richesse. Ce pirate avait réquisitionné 400 bateaux en seulement 2 ans. Il se servait de deux drapeaux principalement.

  • Le premier arborait son effigie debout sur deux crânes avec des inscriptions ABH et AMH juste en dessus. D’après les historiens, il s’agissait d’une minauderie adressée au gouverneur de la Barbade et à celui de la Martinique. Ces deux pays avaient essayé de le capturer et ce choix de drapeau lui servait surtout à transmettre un message de vengeance et de haine à ces ennemis.
  • Quant à son second pavillon le plus célèbre, il représentait son image en train de boire avec la mort. Cela représentait parfaitement sa philosophie de vie. Mieux vaut vivre une courte vie d’abondance et de fortune qu’une longue vie de labeur.

La Buse, le pirate le plus rapide

Pirate Olivier Levasseur La Buse

Olivier Levasseur, allias la Buse, était un pirate français très habile. L’un de ses pavillons célèbres était unique en son genre. Il était décoré par une tête-de-mort avec un cache-œil et deux fémurs entrecroisés placés en bas du crâne.

Lors de l’abordage des bateaux cibles, ce capitaine était particulièrement rapide dans ses manœuvres. Sa zone de pillage préférée était surtout l’océan Indien.

Il a cependant connu une fin atroce, car il avait fait l’objet d’une condamnation à mort à la suite de sa capture. Mais avant cela, il aurait eu l’occasion de cacher son trésor à la Réunion, plus précisément sur l’île Bourbon. Il aurait d’ailleurs laissé un cryptogramme pour le retrouver.

Edward Low, un pirate sans pitié

Edward Low était connu comme un pirate sans pitié, qui ne fait pas de quartier. Lorsqu’il capturait des navires, ses techniques de torture étaient tellement dures et originales. Comme quoi martyriser ses victimes était sa spécialité.

Même les membres de son équipage étaient terrorisés par ses approches impitoyables. Ce capitaine se démarquait aussi par son pavillon noir arborant un squelette rouge. Ce choix était sans doute une illustration du sang qu’il avait écoulé.

Francis Spriggs, l’un des pirates ayant hissé le Jolly Roger

Pirate Francis Spriggs

Le pavillon hissé sur le navire de Francis Spriggs faisait partie de ceux baptisés Jolly Roger. Malgré tout, ce dernier ne ressemblait pas du tout au pavillon que tu connais, puisqu’il manquait la plupart des symboles.

Certes, il avait un fond noir, mais avec un squelette rouge qu’Edward Low aurait donné à Spriggs. Les historiens ne savent pas vraiment quand ce pirate avait commencé ses activités, mais il avait arrêté son partenariat avec Low à Noël 1724.

Spriggs avait alors embarqué à bord du Delight en direction des Caraïbes. Ce pirate était encore en activité avant avril 1725.

À cette époque, il avait libéré certains membres de son équipage avec lesquels il avait réalisé ses conquêtes caribéennes. Il les avait laissés sur l’île de Roatan, au nord du Honduras.

Puis, Francis Spriggs avait continué son aventure en partant à la conquête de nombreux autres bateaux dans les environs de Saint-Kitts ainsi que des Bermudes. Mais personne ne connaît ce qui lui était arrivé par la suite, après 1725.

Stede Bonnet et son drapeau mitigé

Traditionnellement, on associait Stede Bonne à un pavillon pirate avec un cœur et poignard entre lesquels se trouve un crâne sur un os à la fois long et horizontal.

La signification de ces images est claire : le cœur et le poignard étaient une simple représentation respective de la vie et de la mort. Quant à l’os et au crâne, ils sont assimilés à l’image d’une échelle.

Quoi qu’il en soit, les historiens de nos jours n’ont aucune source permettant de justifier cela en leur possession. La plus ancienne information sur ce sujet a été découverte grâce à un manuscrit inconnu qui malheureusement n’a aucune date.

Le Maritime Museum of Britain avait reçu celui-ci en 1939. Les sources contemporaines, quant à elles, parlaient d’un pavillon rouge foncé avec une tête-de-mort.

Christopher Moody, un pirate sanguinaire

Ce pirate était connu par son drapeau particulièrement effrayant. Christopher Moody faisait ses activités dans les eaux de la Caroline du Nord et du Sud. Il était un homme assoiffé de sang et son drapeau particulièrement intrigant faisait peur.

Celui-ci avait échappé à la tradition du Jolly Roger et son fond noir avec des motifs blancs. Ce pirate sanguinaire avait opté pour un fond rouge avec des motifs en or. Et les capitaines de marine ainsi que les corsaires et les pirates savaient à quel point le fait de hisser le pavillon rouge était énigmatique.

D’autant plus que sur celui de Christopher Moody, il y avait un sablier doté d’ailes, un bras avec un poignard ou un sabre et un crâne en or arborant des os croisés. De quoi effrayer les autres navires.

Thomas Tew, un drapeau qui symbolise la violence

Le pavillon de Thomas Tew, lui aussi, sortait du standard du Jolly Roger, bien qu’il ait un fond noir. Mais ce pirate avait fait quelques modifications. Il avait remplacé les autres symboles par un bras tenant un poignard. Et tout le monde sait qu’une telle image est une représentation pure et dure de la violence.

Avec ce drapeau, le message de Thomas Tew était clair comme de l’eau de roche. C’était une sorte d’avertissement qui signifiait qu’il était capable de tuer ses ennemis. Ceux qui lui bloquaient la route risquent donc de mourir et ils n’ont d’autre choix que de se rendre.

Ce pirate n’avait exercé cette activité que pendant trois ans. Malgré tout, en 1695, il avait à son actif près de 1 651 137,49 dollars à l’heure de sa mort.

Henry Avery, un grand pilleur de trésor

Aussi connu sous le nom d’Henry Every est un pirate très célèbre. Ses œuvres impressionnantes l’avaient rendu célèbre surtout auprès d’un public à la fois moderne et contemporain.

Il était actif du 1694 à 1696, mais pourtant, avec son équipage, ils avaient battu le record du vol du pillage de trésor. En 1695 par exemple, Henry Every avait attaqué des navires marchands moghols et avait pu amasser une fortune de 300 000 à 600 000 livres sterling.

Depuis, Every décida de vivre tranquillement sa vie. Ses activités de pirate avaient cessé après 1696 et personne ne sait ce qu’il avait fait des trésors qu’il avait pillés.

Le pavillon pirate, un grand symbole mondial

Pavillon Noir Jolly Roger emblème célèbre

Depuis des générations, l’Ordre Souverain Militaire et Hospitalière de Saint-Jean de Jérusalem, et Malte l’utilise. Il s’agit de l’une des entreprises les plus inédites et de l’ordre catholique que l’histoire européenne ait connu.

Il a changé Malte en un lieu d’échange exceptionnel dans la Méditerranée. Son fondement officiel était en 1961. Jolly Roger était un symbole placé sur les caveaux des chevaliers, mais aussi dans d’autres endroits ayant des liens avec le culte catholique.

Tu peux aussi découvrir ce drapeau en te rendant à l’église de Vera Cruz à Ségovie. Sa plante dodécagonale est très singulière et l’est encore plus grâce à certaines pierres tombales où est inscrit le Jolly Roger.

Le drapeau pirate est symbole centenaire qui avait affuté encore plus la très mauvaise réputation des boucaniers et est devenu une marque à part entière dédiée à l’univers de la piraterie.

Le drapeau des pirates est aussi devenu un élément décoratif, idéal pour Halloween ou une fête avec le thème pirate.

Il est l’emblème de la richesse, la peur, la fortune, la terreur ainsi que la puissance. Pour arriver à leurs fins, ces marins hors-la-loi s’étaient mis au pillage des trésors des autres navires.

Le pavillon noir de nos jours

Drapeau Pirate Marine Anglaise

De nos jours, le pavillon noir est encore hissé sur certains bateaux. Mais cette fois-ci, il a une vocation militaire. Autrement dit, il ne symbolise plus la terreur, car ce sont surtout des sous-marins anglais qui s’en servent lorsqu’ils vont regagner leur base.

Depuis la Première Guerre mondiale, hisser ce célèbre drapeau est devenu une tradition en Angleterre. L’équipage l’arbore quand il a réussi sa mission. C’est une sorte de message que les marins envoient. La marine anglaise l’utilise aussi pendant les batailles.

Jolly Roger avion Américain

Aux États-Unis également, le Jolly Roger est encore d’actualité. Toutefois, les Américains ne l’arborent pas sur un navire, mais plutôt sur un avion et cela date du 1er janvier 1943.

Tu peux le trouver sur toute une variété de F4U Corsair et au F-14 Tomcat. Le premier est un avion militaire de la Seconde Guerre mondiale et le second est un avion de chasse supersonique se démarquant par ses ailes à géométrie variable. Il joue un rôle de protection de la flotte aérienne des États-Unis en période de guerre.

Le Jolly Roger dans la marine française

Drapeau Pirate Aviso marine Française

Les bateaux non pirates qui avaient la possibilité de hisser la célèbre Jolly Roger sont très rares. Le Commandant l’Herminier de la Marine nationale en fait partie. Il s’agit d’un aviso qui joue le rôle de patrouilleur de haute Mer F791.

Pourtant, ce pavillon de pirate ne peut pas être utilisé par les plaisanciers. Mais ce bateau de la marine française, lui, est encore en activité.

Outre cet aviso, le sous-marin Casabianca, lui aussi, avait le droit de hisser le Jolly Roger. Ce navire français avait, en effet, fourni son aide dans la libération de la Corse. Et c’était le capitaine Jean L’Herminier qui en avait donné l’ordre.

Ainsi, en guise de récompense de cet acte héroïque lors de la Seconde Guerre mondiale, il avait reçu le fameux drapeau pirate qui lui avait été remis par le capitaine Fawkes. Ce dernier était le commandant de la huitième flottille des sous-marins britanniques.

C’est pourquoi, afin de rendre hommage à cet homme brave, le Commandant l’Herminier est autorisé de hisser ce pavillon riche en histoire. Cet aviso est basé à Brest et sa mise en service date du 19 janvier 1986. Il a une longueur de 80,50 mètres et une hauteur de 10,30 mètres. Quant à sa vitesse maximale, elle est de 24 nœuds.

Sa capitaine Audrey Boutteville est une des huit femmes promues commandantes au sein de la marine nationale française. En ce qui concerne son équipage, il est formé par 7 officiers, 58 officiers mariniers et 24 quartiers-maîtres et matelots.

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